Sisyphe et la sagesse (Français)

Vivre n’est pas facile, Albert Camus a rapproché notre vie du destin de Sisyphe.Les dieux l’ont condamné à pousser un énorme roche au sommet d’une montagne, et chaque fois où il a atteint le sommet, le roche roule vers le bas.

Sisyphe
Sisyphe
Sisyphe donc doit repetir éternellement cet effort sans aucun sens.Selon Camus, notre vie est une lutte titanesque et vaine contre l’Absurde.Il ne fait aucun doute que nous éprouvons parfois des sensations similaires à celles de Sisyphe.Nos grands efforts peuvent se évanouir en un clin d’œil et nous devons recommencer, avec colère et tristesse.Mais nous sommes des êtres humains, enfants de fantaisie et d’espoir et notre destin est de créer, de bâtir sur les débris et d’embrasser les défaites en riant.Nous sommes de minuscules géants de joie et de vie.Mais si nous perdons le contact avec notre humanité, avec notre fragilité, nous pouvons rouler au plus profond des enfers.Aujourd’hui, j’ai choisi d’être humain, comme nous l’a enseigné Kipling dans ce beau poème que je partage avec vous.Si … (Kipling)
Si tu peux rester calme alors que, sur ta route,
Un chacun perd la tête, et met le blâme en toi ;
Si tu gardes confiance alors que chacun doute,
Mais sans leur en vouloir de leur manque de foi ;
Si l’attente, pour toi, ne cause trop grand-peine :
Si, entendant mentir, toi-même tu ne mens,
Ou si, étant haï, tu ignores la haine,
Sans avoir l’air trop bon, ni parler trop sagement ;
Si tu rêves, — sans faire des rêves ton pilastre ;
Si tu penses, — sans faire de penser toute leçon ;
Si tu sais rencontrer Triomphe ou bien Désastre,
Et traiter ces trompeurs de la même façon ;
Si tu peux supporter tes vérités bien nettes
Tordues par les coquins pour mieux duper les sots,
Ou voir tout ce qui fut ton but brisé en miettes,
Et te baisser, pour prendre et trier les morceaux ;
Si tu peux faire un tas de tous tes gains suprêmes
Et le risquer à pile ou face, — en un seul coup —
Et perdre — et repartir comme à tes débuts mêmes,
Sans murmurer un mot de ta perte au va-tout ;
Si tu forces ton coeur, tes nerfs, et ton jarret
À servir à tes fins malgré leur abandon,
Et que tu tiennes bon quand tout vient à l’arrêt,
Hormis la Volonté qui ordonne : “Tiens bon !”
Si tu vas dans la foule sans orgueil à tout rompre,
Ou frayes avec les rois sans te croire un héros ;
Si l’ami ni l’ennemi ne peuvent te corrompre ;
Si tout homme, pour toi, compte, mais nul par trop ;
Si tu sais bien remplir chaque minute implacable
De soixante secondes de chemins accomplis,
À toi sera la Terre et son bien délectable,
Et, — bien mieux —tu seras un Homme, mon fils.

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